Mercredi
30 mai : Go North
Ça y est, nous passons le panneau
d’entrée dans le Wyoming. Rapidement, le paysage se transforme. La sécheresse de
l’Utah s’efface devant les grandes étendues vertes et on se retrouve face au
mythe de l’Ouest et des grands espaces. La route traverse d’immenses plaines
verdoyantes bordées de montagnes aux sommets blanchis par la neige. Les ranchs se
succèdent les uns aux autres et vaches et chevaux semblent être au paradis. La
lumière de fin de journée enflamme des étendues de foin perdues dans le vert
fluorescent des collines. Même le ciel semble plus grand. Laetitia est comblée,
elle se trouve enfin sur les terres qui font rêver tous les cavaliers du monde et
qui, depuis son enfance, ont fait travailler son imaginaire à travers ses
lectures.
Vendredi
1er juin : Grand Teton National Park
On consacre une bonne partie de ce
jeudi à la route, encore. On fait une pause déjeuner à un col qui fut le
passage de la route des pionniers qui rejoignaient l’Oregon, et on rêve
quelques instants à ce que devait être cette époque… Puis la route continue
vers le Nord le long d’une belle rivière. Laetitia, dans un virage, s’écrit :
« Il y a un surfeur qui remonte le courant sur sa planche ! ».
Là, je me dis qu’elle déraille vraiment. On est à plus de deux mille mètres
d’altitude, l’eau doit être à moins de 10°, et surtout, c’est une
rivière ! Mais pourtant, on aura la confirmation un peu plus tard qu’elle
n’avait pas rêvé, il y a bien des surfeurs de rivière dans le Wyoming !
On passe Jackson, la dernière ville
avant les parcs. C’est une station de ski apparemment très branchée et full de
touristes. Elle est complètement différente des villes traversées jusque-là.
Tout est construit avec des rondins et on observe de nombreuses sculptures en
bois d’ours ou d’élans. Juste derrière la ville partent les télésièges. Mais malheureusement,
la saison est finie et on ne profitera pas de la légendaire poudreuse des
rocheuses. On quitte la ville pour trouver un endroit où dormir. On emprunte
une piste qui traverse de grands pâturages et on trouve un spot d’où l’on a une
vue imprenable sur le massif de Grand Teton. A la tombée du jour, de gros
nuages noirs envahissent le ciel et l’on peut voir passer les orages sur le
champ d’à côté. La lumière devient irréelle. Et pendant que l’on contemple ce
spectacle, on voit surgir quatre cerfs qui traversent les champs au milieu des
vaches, et qui sautent tranquillement les clôtures pour continuer leur route.
Vendredi, on prend le petit déjeuner
face au massif enneigé, puis on prend la direction du parc pour aller voir tout
ça de plus près. Le spectacle est magnifique. Nous roulons en pleine forêt, à
2 000 mètres d’altitude, face aux sommets enneigés qui dépassent de la
cime des arbres et culminent à plus de 4 000. On fait une petite randonnée
de deux heures à travers les pins qui nous mène à Bradley Lake, d’où l’on a
encore un nouveau point de vue sur les sommets. En reprenant la route, on
aperçoit un attroupement de touristes rassemblés sur le côté, tous objectifs
dehors. On s’arrête également et découvrons un « moose », un élan,
couché dans l’herbe à quelques dizaines de mètres du groupe. Près de lui, se
trouve un petit qui a dû naître à peine quelques heures auparavant. Il tente de
se mettre debout pendant que sa mère lèche encore le placenta. Bienvenue dans
les parcs du Nord !
Après une nouvelle halte près d’un
lac, le Jenny Lake, on remonte en direction de Yellowstone. Toujours pour
éviter les campings, on décide de s’arrêter avant l’entrée, dans l’étroite
limite entre les deux parcs. On s’installe un peu en retrait de la route et
comme il n’est pas tard, nous partons faire une balade avec Nouky dans la
grande prairie qui s’étend entre le camion et la forêt dense. A notre retour,
on s’occupe de choses et d’autres quand tout à coup, on voit surgir de l’autre
côté de notre pare-brise un touriste japonais complètement déchaîné. A travers la
vitre on ne comprend rien à ce qu’il raconte. On entend juste quelques mots qui
se terminent en –ir. Puis, tout d’un coup, on réalise : ir… bear !!
Un ours !! On attrape nos appareils photo, on saute du camion et on
aperçoit, à une soixantaine de mètres, pile là où nous avions baladé une
demi-heure plus tôt, un ours noir d’un gabarit imposant ! On n’en croit
pas nos yeux. On ne pensait pas en voir, et encore moins sur le bord de la
route. L’ours, lui, broute tranquillement sans se soucier du petit
rassemblement qui se crée. Toutes les voitures qui passent s’arrêtent, y
compris celles des responsables du parc. Nous qui voulions faire discret, on se
retrouve avec quatre rangers autour du camion… On prend l’air de gens qui ne
comptaient pas du tout dormir là. Au bout d’un moment, de la même allure
tranquille, l’ours disparait dans la forêt, et avec lui les rangers… On sera
tout de même encore dérangé dans la soirée par un autre japonais surexcité mais
qui cette fois cherchera à nous faire aller dans un camping. Il a peur des
rangers et ne conçoit pas que l’on puisse dormir ailleurs que dans un
campground. Mais il partira dépité devant notre entêtement à rester hors-la-loi.
Nous sommes bien installés près de l’entrée du parc et après notre rencontre oursesque,
heureusement lointaine, on n’a vraiment pas envie de reprendre la route. On
reste donc manger et dormir là, même si l’appréhension de se faire virer en
pleine nuit nous fait ouvrir un œil à chaque passage de véhicule.
Samedi 2 juin : Yellowstone National Park, Old Faithful
Ça y est. Après un réveil matinal,
nous entrons dans le plus célèbre, avec Grand Canyon, des National Parks
américains. Il fait un grand beau temps malgré des prévisions météos
pessimistes. On prend la route du Nord qui chemine en pleine forêt de pins. A
l’extérieur, les degrés chutent et la neige fait son apparition sur le bas-côté.
A certains endroits, il y en a jusqu’à quarante centimètres d’épaisseur. On
dépasse le Lewis Lake et on stoppe à West Thumb pour faire une balade au bord
du Yellowstone Lake. L’endroit est réputé pour ses nombreuses sources d’eau
chaudes. Nous commençons notre tour sous le soleil, mais à peine le temps
d’arriver près du lac que le ciel se couvre à la vitesse de l’éclair et l’on
entend le tonnerre gronder au loin. Mais l’endroit est superbe. On y découvre
de multiples vasques d’eau chaude. Le Yellowstone est un immense volcan. Les
eaux souterraines, chauffées par les fonds magmatiques, remontent à la surface
sous pression. Pendant leur remontée des entrailles de la Terre, elles se
chargent de gaz et de minéraux dissous, et jaillissent sous forme de sources,
de bassins, ou de geysers en formant des petites piscines. Sur les bords des
vasques se développent différents types de bactéries colorées qui contrastent
avec le bleu des sources, et dont les couleurs sont sublimées par la magnifique
lumière d’orage. Mais il commence à tomber des gouttes et l’orage se rapproche.
On se réfugie au camion et on entame
la boucle vers l’Ouest, en direction de la zone des geysers. Aux quelques gouttes
succède un déluge et le ciel est complètement bouché. A ce stade, on se dit que
l’on est parti pour plusieurs jours de mauvais temps et on pense à ressortir du
parc en attendant une meilleure météo. On roule quand même encore trois quarts
d’heure jusqu’à la zone la plus connue de Yellowstone et, à peine arrivés, le
ciel se dégage comme par magie. Le vent s’est levé et les nuages filent à toute
vitesse. Tantôt grand bleu, tantôt couvert. Comme chez nous finalement, en
altitude le temps change très vite, et aujourd’hui, ça tombe bien.
On peut donc commencer notre visite.
Cette zone du parc est très réputée pour la concentration importante de geysers
qui s’y trouvent et pour le Old Faithful Geyser. Ce geyser, comme son nom
l’indique, crache de manière immuable toutes les 90 minutes. Les rangers l’ont
entouré de bancs pour qu’à intervalles réguliers les touristes puissent venir
admirer le spectacle. On s’installe donc, entre une centaines de touristes, et
on attend le réveil de dame nature. A heure dite, ou presque, le vieux geyser
crache quelques giclées avant de propulser des gerbes d’eau à plus de
quarante-cinq mètres de haut. On est ébahi, comme des enfants, devant ce
magnifique spectacle.
Nous empruntons ensuite le sentier
aménagé qui serpente entre les geysers et les sources. Il y a des geysers très
prévisibles, qui projettent de manière régulière, alors que d’autres ont des
éruptions inattendues qui peuvent être espacées de plusieurs années. Certains
propulsent des gerbes d’eau immenses, d’autres se contentent de quelques
bouillons. On découvre ainsi une terre vivante, qui tremble, qui boue, qui
gicle. La nature s’exprime de façon visible et palpable. On chemine ainsi parmi
nombre de geysers aux relents soufrés. On se refait un Old Faithful en fin de
journée et on est encore stupéfait par le spectacle.
National Park oblige, tout est ici
hyper réglementé. On ne peut pas prendre le chien sur les sentiers. Il n’a le
droit de sortir du camion que sur les routes et les parkings, et à condition
qu’il soit en laisse. Il est interdit de sortir des sentiers, de faire ceci ou
de faire cela. Et bien sûr, on ne doit dormir que dans les campgrounds. Le parc
est tellement grand qu’en sortir pour trouver un endroit pour la nuit nous
couterait plus cher en essence que le camping, sans compter le temps perdu. On
se résigne donc à faire une entorse à notre objectif 100 % wild et on part en direction
du Nord pour le Norris campground. On choisit cette option car le temps
est incertain pour le lendemain. On laisse donc la zone des geysers pour y
revenir quand la lumière sera plus propice.
On reprend la route en se faisant la
réflexion que l’on a déjà vu un élan, des elks, un ours mais que l’on n’a pas
encore vu de bisons. Et à peine quelques minutes plus tard, en bord de route,
tranquille en train de brouter dans une prairie, on découvre un bison !
Nous sommes tout contents de voir cet animal mythique de l’Ouest. De loin, ça
ressemble plus ou moins à une vache, mais de près c’est très particulier, avec
un arrière train menu et une tête disproportionnée, et une mine de taureau
qu’on aurait dérangé et qui serait prêt à charger. On se dit qu’on a été
chanceux d’en voir un quand, au détour d’un virage, et dans une immense plaine,
on en découvre une bonne centaine ! Ils n’ont pas l’air vraiment stressé
par tous les touristes qui se sont encore une fois agglutinés pour les
photographier. Bon nombre sont couchés, d’autres broutent mollement l’herbe
verdoyante. Autour d’eux gambadent les petits. On est surpris de voir à quel
point ils ressemblent à des veaux. Ils n’ont vraiment rien, à cet âge, du futur
emblème du Wyoming. On s’enhardit à aller les photographier de plus près, mais
en restant prudemment de l’autre côté de la rivière qui nous sépare du troupeau…
Quelques kilomètres plus loin, on
arrive au campground et on découvre tout ce que l’on a fui depuis trois
semaines. Les emplacements sont les uns sur les autres et tous en pente. Le
camping est bien sûr payant et pourtant il n’y a aucun service. Il y a juste de
l’eau et des WC pour les campeurs, mais pas de douches ni de vidanges pour les
camping-cars. Tout ça pour 14 dollars la nuit. On n’y a pas plus de confort
qu’en sauvage, mais on a la promiscuité en plus. Le camping est en « self
registration », ce qui veut dire qu’en arrivant il faut trouver un endroit
vacant, puis déposer dans une urne l’argent et les informations relatives au
véhicule. Bien sûr, nous sommes très tentés de ne rien mettre du tout dans
l’urne. Nous retournons l’idée un moment, mais dans un accès d’honnêteté, nous
allons déposer nos 14 dollars. Et nous avons bien fait. Même si le camping est
situé loin de tout, les rangers passent plusieurs fois par jour vider l’urne.
L’un d’entre eux en profitera même pour rappeler à l’ordre Laeti qui a osé
enfreindre la règle en détachant Nouky.
Dimanche 3 juin : YNP, Mammot Hot Springs
Ce dimanche nous décidons de continuer
vers le nord en direction des Mammot Hot Springs, et de retourner dormir au Norris
Campground le soir. Sur la route, je dis à Laetitia, en plaisantant
« Après les élans, les ours et les bisons, qu’est-ce que l’on va voir
aujourd’hui ? ». Ça ne loupe pas. Après quelques miles seulement, on
aperçoit un coyote à une trentaine de mètres de la route. Il se dandine sans
crainte, avec son énorme queue en panache. On est scotché devant cette nature si
sauvage mais si accessible. J’ai l’impression d’être dans un safari version
Amérique du Nord.
Les Mammot Hot Springs sont des
sources chaudes où les dépôts de calcaire ont formé de multiples bassines en
terrasses. On est obligé, là encore, d’emprunter un itinéraire tout tracé d’où
il ne faut surtout pas sortir. On se permet tout de même quelques incartades
car sans celles-ci on ne verrait pas grand-chose. On débusque un cerf entre
deux arbres, mais ça y est, ça ne nous fait plus rien, c’est normal…
Après les Mammot on redescend donc
vers Norris, quand on voit une importante agitation en bord de route. On sait
maintenant que cela est synonyme d’animaux sauvages à proximité. On se gare et
on vient gonfler l’important effectif de touristes. On découvre cette fois-ci
trois grizzlis. Une mère et ses deux petits. Décidément, ce parc est
incroyable ! Ils sont allongés dans les hautes herbes assez loin de nous,
à environ cent cinquante mètres. Par moment, un jeune se lève pour aller
courser des oiseaux puis revient s’allonger près de sa mère. Que dire, nous
sommes une fois de plus sous le charme de cette nature généreuse qui nous
permet d’observer si facilement des animaux sauvages dans leur milieu naturel,
et de s’émerveiller devant de fabuleux paysages.
Avant de rentrer au camping, on part
faire un tour au Norris Geyser Basin tout proche. C’est une zone moins
fréquentée, composée essentiellement de sources, de bassins et de rares
geysers. On y découvre des eaux bouillonnantes dans des piscines aux multiples
couleurs. Le site est très sauvage. Situé dans une plaine, il est bordé de
forêts avec les montagnes enneigées en arrière-plan. La vision de ces fumées
qui s’élèvent entre les pins à perte de vue dans une lumière de fin de journée
semble irréelle. On prend notre temps et parcourons les moindres chemins. Il
n’y a pas grand monde et l’instant semble suspendu. Un black bear passe au loin
entre les fumées, normal. On retourne au camping où des bisons paissent dans le
champ voisin…
Lundi 4 juin : YNP, Midway Geyser Basin, Old Faithful once again
On reprend la route vers le Sud en
direction de la zone des geysers. On avait mis de côté un bon nombre de sites en
attendant le soleil, et on a eu raison. Ce matin, il n’y a aucun nuage et le
ciel est d’un bleu éclatant. Après un arrêt peu remarquable à Artists
Paintpots, on croise trois cerfs aux larges et magnifiques bois couchés non
loin de la route. On s’arrête prendre quelques photos. Loin d’être blazé, on
est encore ébahi par cette faune qui semble indifférente à la présence humaine.
On stoppe au Midway Geyser Basin qui est, avec le Old Faithful, ce que l’on
attendait le plus du parc. Il s’agit une nouvelle fois d’un bassin, mais celui-ci
est exceptionnel, voire extraordinaire de par sa taille et ses couleurs. On en
prend encore plus la mesure en grimpant sur une colline qui le surplombe. De
cette hauteur on peut l’admirer en entier. Il est immense, parfaitement rond,
d’un bleu intense, cerclé d’un jaune éclatant, puis bordé de nuances orangées à
rouges. Autant dire que le spectacle est bluffant. J’ai l’intime conviction de
me trouver devant l’une des merveilles de la nature. On ne peut pas en dire
moins, mais pas plus non plus tant les mots ont parfois leurs limites…
On continue avec Biscuit Basin et
Black Sand Basin qui, avec leurs piscines aux couleurs d’opale et de turquoise,
sont également magnifiques. Mais je dois admettre que je suis encore sous le
charme du Midway. J’apprécie donc la balade et le panorama, mais j’ai bien
conscience que je ne verrais plus jamais de bassin égalant cette vision
irréelle. En fin de journée, nous retournons vers le Old Faithful. C’est la
pleine lune cette nuit et on aimerait une nouvelle fois profiter du spectacle,
mais cette fois-ci en nocturne. On arrive en fin de journée et consultons le
calendrier des éruptions du geyser. On s’aperçoit que la prochaine correspond à
peu près au coucher du soleil et décidons d’aller se poster sur les bancs. On
se place de manière à avoir le geyser en plein contre-jour, mais sans trop y
croire car le soleil est déjà très bas. Or, à peine assis, le geyser commence
son ascension alors que l’astre termine la sienne. Dans un timing incroyable,
l’éruption va durer tout le temps du coucher du soleil pour se terminer
exactement après sa disparition. Ils sont forts ces américains ! Le
spectacle est aussi incroyable que magnifique. On a eu une chance démentielle.
On part faire une balade entre les
geysers. Quelques Mule Deer en font autant. Re-normal. Après une petite heure,
on se rend à l’évidence, le ciel s’est couvert et nous n’aurons pas notre
spectacle de pleine lune. On a du épuisé nos jokers et nos bons pour « un
truc de fou à voir ». Il est tard, on n’a aucune envie de rouler une heure
pour sortir du parc ni de payer une nouvelle nuit de camping. On va donc se
garer sur le parking du Midway, à l’abri des arbres, en espérant n’être
réveillé ni par un ours, ni par un ranger.
Au réveil, on ne résiste pas à aller
voir une dernière fois le Midway. En sortant du camion, on voit un groupe de
motards en Harley venir se garer près de nous. Nous en croisons régulièrement
sur les routes, mais ceux-là sont un peu particuliers. Bien sûr, ils ont la
totale, blousons de cuir ciglés, bandanas, moteurs vrombissants et… Johnny à
fond dans les hauts parleurs ! On découvre donc un groupe de touristes
français qui se paient une virée dans l’ouest. On les recroise un peu plus tard
sur le sentier du bassin qu’ils parcourent en trente secondes, et on capte une
bribe de conversation. Un des plus âgés tient l’un des plus jeunes par les épaules
et tente de lui expliquer les choses importantes de la vie : « Fais
pas la même connerie que moi, ne te marie pas trop jeune, profite, voyage, vois
du pays et fais de la meuf » avec un bon accent du cru. Laeti se retourne
instantanément vers moi : « Il y a des fois où je préférerais ne pas
comprendre le français… ».
Après avoir fait le tour du plus beau
bassin du monde, on monte vers Madison, puis on bifurque plein Ouest. Notre
plan est de sortir de la surrèglementation des National Parks pour aller dans
des endroits plus sauvages et vivre notre « Into the wild ». Certes,
avec un petit peu plus de confort et le frigo plein pour ne pas avoir à chasser
notre repas. Mais nous avons visité de nombreux parcs, vu des choses extraordinaires,
et nous avons maintenant envie de nous trouver un coin tranquille en pleine
nature, loin de tout, pour pouvoir gambader tous les trois librement. On espère
que notre terre promise sera l’Idaho, un état méconnu, en dehors des grandes
routes touristiques, et truffé de National Forests et de montagnes.
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